Discours pour la Commémoration de la Libération de Paris du 25 août 2022
Comme tous les ans nous sommes ici pour rendre hommage à ces femmes et ces hommes qui, dans les hôpitaux et ailleurs, ont risqué leur vie pour que nous puissions vivre libres et pour que notre pays soit libéré des contraintes que l’Allemagne nazie imposait à toute l’Europe.
Ces femmes et ces hommes rêvaient d’une France libre et de justice sociale.
C’est pourquoi à la sortie de la guerre, dans une France pourtant ravagée, blessée et appauvrie, le Conseil National de la Résistance (CNR) mit en place des institutions qui devaient permettre un progrès et assurer une sécurité à tous les citoyens.
Le CNR, né dans la clandestinité et désormais associé à un gouvernement d’union nationale, répondit à cet espoir en créant notamment la Sécurité Sociale et des soins gratuits pour tous, en mettant en place la Protection Maternelle et Infantile, les retraites par répartition, bref, une large protection sociale qui permettait à tous les travailleurs de subvenir à leurs besoins élémentaires.
Élaboré avec toutes les forces vives de la Nation - à l’exception du patronat qui avait largement collaboré avec l’Allemagne nazie – le CNR nationalisa les banques et les ressources naturelles, énergétiques et financières, afin d’éviter que les intérêts particuliers du patronat ne supplantent les intérêts de la Nation.
78 ans après cette libération que nous reste-t-il de l’héritage de ces femmes et de ces hommes ?
Le gouvernement français a de nouveau impliqué notre pays dans une guerre en Ukraine qui sévit depuis plusieurs mois, ce qui entraine une augmentation des matières premières et de l’énergie, et comme toujours se seront, les classes populaires, qui paieront la facture et qui tomberont dans une précarité encore plus difficile car les actionnaires, eux continuent de s’enrichir.
L’année qui vient de s’écouler a une fois de plus été marquée par des attaques en règle contre nos droits. Le gouvernement actuel poursuit sa politique de régression sociale et institutionnelle au grand bénéfice du patronat.
• Suppression de nombreuses taxes pour les employeurs sans aucune contrepartie, ni répercutions sur nos salaires,
• Le blocage du point d’indice depuis 17 ans, avec un déblocage de 3.5% au 1er juillet 2022, de qui se moque-t-on ? Cela ne représente que quelques centimes alors que l’inflation court à 8%,
• De plus, à la fin de la crise sanitaire, la mise en place du pass sanitaire pour les soignants reste d’actualité, laissant sur le carreau de nombreux soignants qui n’ont pas voulu répondre à cette injonction,
• La casse du service publique avec, malgré un manque accru liée au Covid 19, la fermeture des lits, la fermeture des urgences et le manque de médecins de ville dû au numerus clausus toujours d’actualité,
• Sans parler des nombreuses réformes et attaques aux droits des travailleurs avec la casse du Code du Travail.
Face à ce que le gouvernement BORNE veut accomplir, une minorité du peuple a parlé lors des dernières législatives en ne lui donnant qu’une majorité relative. N’oublions pas que c’est dans la précarité sociale que le nazisme a puisé son fonds de commerce politique, inspiré de racisme et de xénophobie, et conduit à la Seconde Guerre Mondiale.
Il est plus que jamais important de se souvenir que toutes les tyrannies prennent fin quand le peuple se soulève.
La CGT Cochin lutte et luttera toujours contre les injustices et pour la liberté, notamment en entretenant le souvenir de ces femmes et ces hommes qui ont donné leur vie pour que l’on vive tous dans une France démocratique et pour que les travailleurs ainsi que les Français puissent vivre dignement et librement !
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