compte rendu de la réunion avec la direction sur les conditions de travail à la Collégiale
Compte-rendu de réunion pour le personnel de la Collégiale du 16/09/2020
Suite à l’Osiris, fait le 13 Septembre 2020, la Direction nous a reçu sur les faits suivants :
Le planning affiché prévoyait 2 intérims AS de 7h à 19h, 1 AS de 14h à 21h24 et une officière ;
mais en réalité sur le terrain : L’équipe se composait de : 1 intérimaire (7h-19h) , 1AS 14h-21h24 , et une officière.
Malgré l’alerte de la CGT Cochin par mail en date du 02/09/2020.
Cela a créé une désorganisation et une augmentation des cadences de travail qui n’a pas permis de remplir toutes les taches imposées et donc a augmenté la charge de travail du fait de l’absence de l’AS de l’après-midi.
l’IDE en poste ce jour-là a expliqué la situation à laquelle elle a été confrontée : qu’elle a prévenu la cadre de l’absence de l’AS dès qu’elle en a eu le temps, vers 15 H. Cette dernière lui a affirmé qu’elle cherchait une solution.
Une heure plus tard cette IDE rappelle la cadre pour lui demander où elle en est. La cadre lui répond qu’il y a une erreur sur le planning concernant la présence de l’intérimaire et que l’intérimaire noté n’était pas commandé auprès de l’agence d’intérim ; mais qu’une aide-soignante qui faisait 7h – 19h viendra donner un coup de main. Quand cette AS est venue dans le service elle a expliqué qu’elle ne peut pas assumer car elle est occupée sur son poste, n’ayant pas fini ses soins.
Vers 17 heures Mme BELLE a appelé l’administrateur de garde qui n’a proposé aucune solution, laissant les agents dans cette situation dramatique, avec une AS seule pour 36 patients d’après-midi.
Pour toute réponse, la Direction a répondu qu’il s’agissait d’une erreur. Madame Vega s’étonne de la récurrence des erreurs et rappelle que cette pratique d’afficher une mission non pourvue ou avec des horaires fictifs se rencontre dans plusieurs services de Cochin. Malgré les dénégations de la direction, Madame Vega maintient qu’elle a déjà été témoin de ces pratiques et qu’elle en avait déjà fait part à la direction.
La CGT a rappelé que le problème d’effectif avait déjà eu lieu le 2 septembre ainsi que le 10 septembre 2020, qu’il s’agit donc d’un problème récurrent.
Une IDE et une aide-soignante ont détaillé clairement la réalité de leurs conditions de travail, déplorables, qu’elles rencontrent quotidiennement sur le terrain auprès des patients, avec entre autre les difficultés à travailler en sous-effectifs permanent qui les obligent à faire des choix et à travailler en situation dégradée.
Le directeur a minimisé le problème dans ses réponses en disant qu’il faut toujours faire des choix en prenant comme exemple la prise en charge des patients en service d’urgence ! Madame Vega répond au directeur qu’il est hors sujet quand il compare un service de gériatrie avec un service d’urgence. Madame Vega précise en prenant pour exemple l’état cutané et ce que cela pouvait engendrer sur ces patients fragiles lorsqu’un soignant ne peut réaliser les soins d’hygiènes basique à temps.
Madame Vega demande pourquoi, face à cette situation critique, du pool n’a pas été attribué.
Pour toute réponse, la direction rétorque que le pool était déjà affecté. Madame Vega rappelle que la direction s’était engagée il y plusieurs mois à une augmentation des effectifs du pool.
Monsieur Rembert poursuit en demandant pourquoi, sur les 3 IDE du pool de Broca, aucune n’avait été envoyée en renfort sur la Collégiale.
La cadre de la Collégiale revient sur l’Osiris fait par l’équipe et met en avant la présence de l’officière comme faisant partie de l’équipe aide-soignante.
Les personnel de la collégiales présent ainsi que la CGT Cochin rappellent que l’on ne peut pas compter l’officière dans les effectifs auprès du malade car elles sont hors-soins et ne peuvent à ce titre effectuer les soins de nursing.
Le personnel de la Collégiale demande qu’il y ait réellement 4 postes d’aides-soignants auprès du malade.
Madame Vega a tenu à rappeler que c’est aux cadres de vérifier le nombre d’agents présents, d’autant plus lorsqu’il s’agit de missions d’intérim. Ce n’est pas aux agents de supporter cette charge en plus de leur charge de travail déjà conséquente.
Monsieur Fiston de la CGT Cochin précise que sur le terrain les cadres ne se déplacent pas.
l’IDE de la Collégiale demande pourquoi, lorsque les agents se sont retrouvés en grande difficulté, la cadre de garde ne s’est pas déplacée sur le terrain pour les soutenir.
L’aide-soignante de La Collégiale exprime son désarroi sur le terrain depuis des semaines suite au manque de personnel et l’augmentation de la charge de travail.
La cadre du service s’obstine à considérer l’officière dans ses effectifs de personnel présent au lit du malade.
Le personnel de la Collégiale, avec la CGT Cochin, demandent des embauches.
La direction refuse, sous prétexte qu’il n’y a pas de poste vacant car les agents sont en arrêt maladie. Le personnel et la CGT Cochin interpellent la direction sur le lien entre la charge de travail et les arrêt maladies : aucune réponse de la direction.
L’adjointe de la Direction des Soins ne parle que du « volume » des demandes d’intérim, la CGT Cochin lui répond que le personnel attend des solutions concrètes.
Mr Rozo de la CGT Cochin rappelle que ce n’est pas une solution de recourir à l’intérim et que cela démontre un manque d’effectif au sein de la Collégiale, qu’ils fonctionnent en mode dégradé.
La cadre du service annonce le recrutement de 3 CDD (pourvus ?) en remplacement des congés maternité pour octobre plus 2 CDD arrivés en septembre, donc des contrats précaires.
Pour toute réponse aux demandes d’embauche du personnel le directeur propose d’être vigilant sur les erreurs de planning. Puis il ne parle que d’économie en oubliant de préciser qu’elles se font au détriment des conditions de travail et de la santé du personnel soignant.
Madame Vega note que le directeur n’a apporté aucune réponse à la grande détresse des agents confrontés à une impossibilité de réaliser la totalité des soins prescrits et qui se retrouvent à devoir faire un choix parmi les patients.
La CGT Cochin quitte donc la réunion car aucune solution concrète et immédiate n’a été apportée au personnel en souffrance.
La CGT Cochin restera vigilante sur le devenir du personnel de la Collégiale et sur leurs conditions de travail, et face à l’attitude inadmissible et le "j’m’en-foutisme" de la Direction ; la CGT Cochin aura recours à tous les moyens dont elle dispose pour faire valoir les droits des travailleurs.
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