Le SEGUR de la santé : De gros doutes ont conduit la CGT à ne pas signer l’accord présenté à l’issu de ce protocole.
Tout d’abord, l’augmentation sous forme de "prime " en deux fois (une première fois en janvier 2021, avec effet rétroactif à partir de septembre et une deuxième en mars 2021, pour atteindre un montant cumulé de 183 euros) reste liée à l’acceptation par l’assemblée nationale , lors du vote du PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale). Jusqu’à cette année, la majorité macronienne a largement voté une compression de ce budget et risque de ne pas changer d’avis pour le prochain.
Dans la même veine, les promesses du dossier de presse sur l’évolution des carrières restent peu précises et sont surtout constituées de promesses vagues.
Au final, il suffit que l’actualité nationale se tourne vers d’autres priorités pour que toutes ces promesses du" SEGUR" tombent dans l’oubli.
En revanche, ce que tous les Directeurs ont retenu, y compris le Directeur de l’APHP, Martin HIRSCH, c’est l’apparition de nouvelles organisations de travail.
Une mesure est particulièrement inquiétante, c’est la réduction du temps de repos entre deux périodes travaillées. (De 12h00 à 11 h00). les témoignages des soignants convergent pour parler d’épuisement physique au travail. C’est une annonce surprenante dans ce contexte !!

La réduction du temps du travail, est remise en cause. Le SEGUR, prévoit de faire travailler, les soignants 40h par semaine. Pour cela, ils prévoient de comptabiliser 35h de travail+ 5heures supplémentaires majorées de 50%. L’augmentation promise se fait alors au dépend du temps de repos des agents.

Un autre chapitre reparle de nouvelles règles d’annualisations de temps de travail. A l’APHP, on a déjà testé les évolutions d’organisations décidées par Martin HIRSCH en avril 2016. ce dernier avait promis une stabilisation des plannings pour compenser une réduction des jours de congés. Depuis, jamais les plannings n’ont été aussi perturbés et jamais la fuite des professionnels n’a été aussi importante résultant d’une instabilité des horaires croissante rendant le travail encore plus pénible !
Négligeant ce constat d’échec, le SEGUR reprend des propositions déstabilisant encore un peu plus la vie des agents des hôpitaux !
Au vu des 100 000 postes supprimés ces dernières années dans la fonction publique hospitalière, la promesse de 15 000 embauches parait bien dérisoire !D’ailleurs , le nouveau statut de la fonction publique rend beaucoup plus précaire le statut des agents de la fonction publique hospitalière !

Le SEGUR reprend quelques dispositions relevant du statut de la fonction publique. En particulier, le SEGUR, reprend la notion de prime de résultats collectifs.(évaluée à 100euros environ par mois) cette prime, va créer les tensions dans les services, c’est en effet une prime individuelle, qui dépend de la réalisation d’un objectif atteint collectivement. Cela va entrainer une ambiance de flicage au sein de l’équipe.

La CGT Cochin defend toujours le principe de la solidarité dans le travail.

Le SEGUR, est loin de garantir ce principe !!!

La CGT, ne pouvait que refuser de signer un aussi mauvais accord !!!