Syndicat CGT Hopital COCHIN

Poste 11167

Vaccin : Ordres et contre ordres !

mardi 16 mars 2021 par François Sénac IDE

La semaine dernière, on a assisté à un « soignants bashing » orchestré par certaines personnalités politiques du parti macroniste LREM et relayé par certains medias à sa botte.
Ces personnes bien pensantes proches du pouvoir actuel demandaient qu’on vaccine de force le personnel soignant !
Les chiffres de la vaccination démontrent que seule une minorité de soignants (médecins, infirmiers, aides-soignants, etc....) se sont fait vaccinés.
Il est donc, aujourd’hui, important de faire le point.
A l’APHP, la campagne de vaccination a commencé, laborieusement, en début 2021.
Pendant un mois, les personnels ont dû s’inscrire sur un site informatique pour se faire vacciner.
Comme souvent, le logiciel a eu des bugs ,ce qui a entrainé des retards.
Le seul vaccin disponible au début était le PFIZER/BION-TECH.
L’approvisionnement a été chaotique et a lui aussi entrainé des retards.
Puis est arrivé le vaccin ASTRA-ZENECA. Le personnel s’est vu alors exclu de la possibilité de se faire vacciner par le PFIZER. En effet, soit l’inscription pour la vaccination par Pfizer était impossible, soit cette vaccination par PFIZER était programmée depuis longtemps et le personnel paramédical s’est vu imposé une vaccination Astra-Zeneca une fois arrivé sur place.
Devant tant de complications, une partie du personnel volontaire pour la vaccination s’est résolue à attendre que les choses se normalisent.
Pendant ce temps, l’APHP n’a eu de cesse de communiquer sur la fiabilité des vaccins agrées pour le COVID.
Pendant ce temps aussi, plusieurs pays ont décrété l’interdiction de l’ASTRA ZENECA, jusqu’alors injecté au personnel de l’APHP.
Devant les questions pressantes du personnel, la communication de l’APHP auprès du personnel s’est faite à coup d’affirmations contredites par les informations venues de certains pays étrangers concernant les effets secondaires des vaccins.
L’application des mesures préconisées par le directeur général concernant les effets secondaires passagers du vaccin astra-zeneca n’a pas été toujours bien suivie dans les faits localement (sur COCHIN, la CGT COCHIN a du intervenir pour que soient appliquées ces mesures ponctuellement).
Le 15/03/2021, l’APHP annonce qu’elle suspend provisoirement la vaccination par l’ASTRA ZENECA, ce en contradiction totale avec la communication du matin même qui encourageait cette vaccination !
Devant cette succession de cafouillages, qui rappelle fâcheusement les délires du gouvernement de MACRON (repris par l’APHP) sur l’inefficacité du port du masque en début 2020, on comprend mieux les hésitations d’un personnel soignant en première ligne depuis le début du COVID !
Jusqu’à présent, les informations concernant l’efficacité du vaccin ASTRA ZENECA sur les variants du Covid qui se multiplient laissent penser que ce vaccin ne sera peut-être plus efficace prochainement.
De même, il existe une polémique sur les effets secondaires de ce vaccin depuis le début.
Enfin, les effets secondaires de la technique des ARN messagers du vaccin PFIZER ne sont pas connus à terme.
Pourtant, la loi dispose qu’un consentement éclairé doit être obtenu du patient qui reçoit un traitement.
Dans le cas de ces vaccins, les informations sont objectivement incomplètes et contradictoires !
Il est logique que les soignants, au même titre que toute personne, puisse avoir le libre choix de se faire administrer, ou non, un traitement (vaccin par exemple) !
C’est cette liberté que défend la CGT, et la CGT COCHIN en particulier !
En fonction de l’analyse personnelle de sa situation de santé, toute personne prendra la décision personnelle de se faire vacciner, ou non.
Dans ce choix, la communication caricaturale d’une Direction qui se contredit tout le temps sans vergogne n’incite pas les personnels à se vacciner !
Sur COCHIN, une Direction qui s’enferme à clef dans ses bureaux pour fuir son propre personnel et bloquer le dialogue social ne contribue pas non plus à diffuser un message cohérent !!

La CGT COCHIN reste cohérente dans sa position : La décision de se faire vacciner revient à chaque agent !
Il revient à l’autorité de santé, au gouvernement, aux Directions d’hôpitaux (APHP comprise) de reconquérir une crédibilité bien compromise !