Syndicat CGT Hopital COCHIN

Poste 11167

VERAN essaye de nous faire croire qu’il est le Père Noël !

mercredi 14 avril 2021 par François Sénac IDE, Jean-Jacques Rozo kiné

Le Ministre de la santé s’est mis à twiter le 12 avril que 500 000 fonctionnaires hospitaliers (soignants) verraient leur salaire augmenter le 1 octobre 2021de façon conséquente :

Par exemple , il promet :
-aux aides soignants une nouvelle grille de salaire avec 228 à 651€ nets par mois en plus avec un debout à 1760€ nets par mois (après un an ) au lieu de 1532€.
-aux infirmiers se sera 290 à 536€ nets par mois en plus avec un début de carrière à 2026€ (après un an ) et en fin de carrière un salaire à 3400 € net par mois.
-aux masseurs-kinésithérapeutes une revalorisation de 302 à 576 € nets par mois avec un salaire de début au bout d’un an de 1983€ (au lieu de 1681€ actuellement) .
Sont également concernés dans ces revalorisations les manipulateurs radio et une partie des professions de rééducation et médicaux techniques.

Toutes ces informations à grand renfort de publicité par twiter, sur ce qui se passe au Ségur de la santé, ne sont que des annonces car actuellement nos grilles n’ont pas changé .De plus, plusieurs syndicats représentatifs n’interviennent dans aucune de ces négociations post Ségur.
Déjà le prime du Ségur de 183 euros , annoncée comme une avancée sur tous les médias, a contribuée à décevoir le personnel car ce n’était pas une augmentation des grilles indiciaires de nos métiers mais juste une ligne sur la fiche de paye qui peut être retirée à tout moment , par exemple en fin de crise, et de ce fait n’a aucun caractère permanent.

Les chiffres qui nous sont présentés révèlent une contradiction car si nous divisons les 740 millions donnés en 2022 par le nombre concerné (500000) nous obtenons une moyenne d’un peu moins de 100€ net d’augmentation par mois, par agent.

VERAN annonce des augmentations de salaires entre 500 et 600 euros par mois en fin de carrière.


Il faut comprendre ce que signifie « fin de carrière ». Il s’agit du passage de tous les échelons.

Or, actuellement, les aides-soignants et les infirmiers ont des carrières « à trou » (avec des disponibilités, des périodes de temps partiel, périodes de travail dans le privé ou autres) ; ces soignants sont sujets aussi plus fréquemment que les autres salariés de maladies invalidantes dans leur activité (surtout après la cinquantaine).

En fait, un déroulé de carrière complet dans la fonction publique hospitalière pour les soignants est plutôt minoritaire.

Les accidents de la vie se cumulent au cours de celle-ci et n’épargnent pas les soignants.

Cela rend les annonces de VERAN peu réalistes.

De toutes façon, las nouvelles grilles annoncées par VERAN ne sont pas encore publiées.


L’expérience des annonces fausses de VERAN ne rend pas la CGTCOCHIN optimiste.
Rappelons-nous des declarations tonitruantes de ce même ministre au printemps 2020 annonçant une reconnaissance automatique du COVID en maladie professionnelle pour les professionnels de santé ! Aujourd’hui pourtant, à l’APHP, tout est fait pour s’opposer à la reconnaissance en maladie professionnelle des infirmiers et aides soignants victimes du COVID 19 en soignant des patients !


La CGT COCHIN est attentive à ce que les promesses de revalorisation des salaires des soignants soient autre chose que des annonces politiques fictives destinées uniquement a assurer une réélection des amis du gouvernement actuel !