SEGUR DE LA SANTE : DES FUITES ALARMANTES
La manifestation des hospitaliers du 16 juin 2020 fut un succès indéniable et a démontré la mobilisation des personnels malgré les obstacles multiples au droit de grève auxquels ils ont dû faire face (assignations abusives, violences policières etc.)
Les « fuites » sur d’hypothétiques accords ne servent qu’à désamorcer la colère des hospitaliers en laissant croire que le problème serait réglé sur une proposition qui reste soumise à un vote en fin d’année, autant dire sans garantie.
D’après ces même « fuites », le gouvernement tente de créer une discrimination entre les différentes catégories de personnels non médicaux en introduisant une « majoration supplémentaire en faveur des personnels soignants et médico-techniques » et par une « révision » des grilles de salaires des aides-soignantes et des infirmières, pour laquelle « un groupe de travail sera mis en place ».
Il s’agit de créer la division au sein d’un personnel hospitalier qui défilait uni lors des manifestations des 16 et 30 juin.
Ce serait aussi le début de l’abandon des grilles indiciaires garantissant l’égalité de traitement dans la fonction publique, afin d’accélérer la privatisation de l’Hôpital Public.
Le gouvernement propose également de « faire converger les grilles des corps infirmier vers la grille de type de la catégorie A », signant l’abandon forcé de la pénibilité pour les IDE restés en catégorie B.
Sous prétexte d’une meilleure lisibilité des primes, le gouvernement macron réintroduit le « bonus individuel versé » qui « tiendra compte des résultats de l’évaluation professionnelle annuelle » de l’agent. Revoici la prime au mérite !
D’ailleurs, les revendications des personnels hospitaliers ne se limitent pas à des hausses de salaires mais bien à un ensemble de mesures telles que l’augmentation des effectifs et la réouverture des lits qui ont cruellement fait défaut pendant cette crise sanitaire.
Mais des embauches, le Ségur de la santé n’en parle pas ! et pendant ce temps, les suppressions de postes continuent à Cochin !
Pour pallier les sous-effectifs, le gouvernement macron propose « le développement de projets pilotes permettant aux établissements de mettre en œuvre de nouvelles organisations de travail » adaptées aux besoins des services, « garantissant le bon fonctionnement du service ». C’est la porte ouverte aux alternances jour/nuit et aux 12h imposées.
Le gouvernement macron propose même la « contractualisation sur la réalisation d’un quota annuel d’heures supplémentaires » c’est-à-dire que les agents seraient tenus de réaliser ces heures supplémentaires, qu’ils le veuillent ou non, et ils n’auraient pas non plus le choix des dates ni des services !
La CGT Cochin s’oppose avec force à toute mesure issue du « Ségur de la santé » qui entérinerait la privatisation rampante de l’Hôpital Public.
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