Syndicat CGT Hopital COCHIN

Poste 11167

Les "jours heureux" ? C’était avant, sans MACRON !!

mardi 14 avril 2020 par François Sénac IDE

Les "jours heureux" ?

C’est ce qu’a évoqué un MACRON archi-bronzé qui, visiblement ne souffre pas du confinement dans un appartement étriqué ! Peut-être a-t-il été invité dans la maison du député LaREM de la Moselle qui s’est confiné dans sa confortable maison du LUBERON ? Ou plus probablement, a-t-il passé la journée autour de la piscine de la LANTERNE à VERSAILLE ?
Dans un style plus que jamais condescendant, MACRON a bien fait sentir à tous qu’il ne partage jamais les souffrances des Français !
La crise du COVID 19 aura bien fait remarquer une scission de classes sociales bien marquée :
• Une partie des Parisiens favorisés qui se sont enfuis dans les zones moins touchées par le COVID19 (LUBERON, Île de Ré, Cap Ferret, etc...)
• La majorité laborieuse contrainte de travailler malgré le risque constant de contamination ou de se confiner dans des appartements exigus.
MACRON est au service exclusif de cette classe sociale qui nous exploite et se défile au moindre problème !


La CGTCOCHIN n’est pas dupe de la fausse compassion de MACRON !


Christophe PRUDHOMME publie ci-dessous un billet d’humeur qui résume bien ce que les hospitaliers pensent après l’allocution de MACRON le 13 avril 2020.

les jours heureux ?

Comme beaucoup d’entre vous, j’ai écouté le président Macron hier soir à la télévision. Long discours au ton compassionnel, ne voulant oublier personnes dans ses longs remerciements, peut-être si on veut y croire teinté d’une légère pointe d’autocritique mais vite tempérée par l’affirmation que d’autres pays sont dans le même situation, donc que ce n’est pas "de notre faute" si non manquons de masques et de tests.
Puis comme d’habitude, des platitudes et des banalités avec un seul chiffre précis, répété de nombreuses fois : une date, celle du début du déconfinement.
Mais monsieur Macron, je souhaite vous rappeler avec mes collègues que votre discours intervient un an après le début du mouvement de protestation des hospitaliers qui a débuté aux urgences de l’hôpital Saint-Antoine à Paris. Mouvement qui s’est élargi autour d’un socle revendicatif commun et nous aurions aimé cette fois-ci entendre des réponses précises et chiffrées à nos revendications.
Il ne suffit pas de remercier les "héros" et de répéter à l’envi de vagues promesses concernant les moyens pour l’hôpital. Vous savez être précis et aligner les milliards quand il s’agit d’aider vos amis des entreprises et des banques.
Alors je vais répéter quelques unes de nos demandes :
- une augmentation des salaires immédiate de 300 euros par mois pour l’ensemble des personnels ;
- l’annulation de la totalité de la dette des hôpitaux qui se monte aujourd’hui à 30 milliards d’euros ;
- l’embauche de 100 000 agents dans les hôpitaux et de 300 000 dans les EHPAD ;
- l’annulation et non la suspension comme l’a énoncé votre Premier Ministre des plans de restructuration des hôpitaux et des fermetures de lits....
J’arrête là ma liste sinon mon billet serait trop long.
Alors, monsieur le Président nous ne pouvons nous contenter de vagues déclarations d’intention et de votre annonce en fin d’intervention des futurs "jours heureux". Citation du titre du programme du Conseil National de la Résistance à la limite de l’indécence dans votre bouche.
Nous hospitaliers, nous voulons et nous nous battons pour un changement radical de politique pour l’hôpital public, ce qui passe par une réponse immédiate aux revendications très précises que nous portons depuis maintenant un an. Assez de promesses, des actes monsieur le Président.

Dr Christophe Prudhomme