Syndicat CGT Hopital COCHIN

Poste 11167

Le Directeur de Cochin vide l’Hôtel Dieu et les surcharges de travail augmentent sur Cochin

jeudi 9 février 2012 par Marise Dantin Ancienne Secrétaire Générale
Aussitôt dit, aussitôt fait : lors de la Galette, le Directeur de Cochin avait annoncé dans ses vœux qu’il souhaitait que « pour l’Hôtel Dieu, ça aille vite ». Lors de la réunion de la Commission Médicale d’Etablissement, la CGT a pu se rendre compte que les menaces étaient mises à exécution…
La chirurgie thoracique de l’HD, la médecine nucléaire, la chirurgie ambulatoire, les urgences en projet… Le dépeçage de l’HD a bien commencé et devrait être effectif dans le deuxième semestre 2012.
Bien sûr, selon le discours de la direction l’HD ne ferme pas et reste un « vrai hôpital » : c’est exactement le discours qui avait été tenu jadis à Saint-Vincent-de-Paul… Le Siège de l’APHP va s’installer dans les locaux vidés de l’HD, classés monuments historiques, ce qui ne correspond pas vraiment à un « vrai hôpital » qui comporte normalement une offre de soins.
Développement de l’activité gériatrique ; développement IRM, radios et scanners « ouverts sur l’extérieur » (public/privé) ; développement et partenariat avec le Val de Grâce pour l’ostéo-articulaire ; sur le PR1, outre les projets déjà connus (+20% d’activité, -30% de personnel), développement de l’ambulatoire ; regroupement de la médecine interne et des urgences psychiatriques ; renforcement du service de cardio et collaboration avec le Val de Grâce « de manière à ce que la réanimation soit le premier service de Paris » ; augmentation de l’activité du plateau technique « pour éviter l’externalisation des analyses » ; développement de la chir ortho, avec mise en place de la permanence des soins et prise en charge des ostéopathies fragilisantes ; création d’un service d’oncologie médicale avec fusion des secteurs d’hospitalisation conventionnelle et de chimiothérapie, création d’un service de chirurgie digestive en oncologie, collaboration avec l’HEGP, l’Institut Curie et le Val de Grâce…
 
Tous ces projets incluent une ouverture des services 7j/7, 24h/24. Le seul souci évoqué par la direction et les grands patrons est de savoir si le personnel sera assez malléable et corvéable pour assumer les tâches supplémentaires, notamment durant les week-ends.
 
Lors de cette réunion, la CGT est intervenue pour mettre le doigt là où ça fait mal : avec actuellement -30% de personnel sur l’établissement, les surcharges de travail déjà énormes, ces projets sont-ils réalisables ?
La direction cherchait à nous entraîner dans des réunions stériles consacrées aux risques psycho-sociaux, ce que nous avons refusé. En effet, on voit très bien à travers tous ces projets que ce sont bien eux qui créent ces risques psychosociaux !
 
Nous appelons le personnel à nous communiquer toutes les difficultés auxquelles il sera confronté, difficultés qui sans aucun doute vont s’accroître considérablement…